Le Prêt Immobilier In Fine
Si le prêt amortissable est le type d’emprunt le plus souvent souscrit pour l’acquisition de biens immobiliers, il existe d’autres solutions à ne pas négliger au moment de monter son projet. Parmi elles, le Prêt In Fine, peu connu mais pourtant vivement recommandé pour les investissements locatifs.
En quoi consiste le Prêt Immobilier In Fine ?
Surtout destiné aux personnes disposant déjà d’un patrimoine et d’importants revenus. Un Prêt Immobilier In Fine permet de ne rembourser que les intérêts et assurances jusqu’à la fin du crédit. C’est à son échéance que le capital est remboursé en totalité. Pour constituer ce capital, l’emprunteur se constitue une épargne qu’il peut alimenter en une seule fois ou en versant des mensualités, généralement sur une assurance vie. Un placement nanti à la banque, qui permettra de rembourser le capital à l’échéance du prêt.
L’avantage fiscal du Prêt In Fine
L’avantage de ce mode de financement, généralement plus cher qu’un crédit amortissable, réside dans sa fiscalité, surtout pour les personnes étant soumises à d’importants revenus et percevant déjà un revenu foncier. Les intérêts du prêt immobilier peuvent être déduits des revenus locatifs. Plus les intérêts sont importants, plus la déduction l’est également.
Quand un crédit est remboursé au fil des ans, par mensualités - on parle alors de prêt amortissable - le montant des intérêts est dégressif. En remboursant un crédit in fine en une seule fois, les intérêts restent identiques et la déduction fiscale est donc plus importante.
Le taux de placement de l’épargne mise en place pour solder le crédit est généralement supérieur au taux d’emprunt. Cette solution est intéressante pour les personnes soumises à d’importants impôts, et notamment à l’ISF, car pendant toute la durée du prêt, leur patrimoine n’augmentera pas.
La durée et le montant du Crédit In Fine
Le Crédit Immobilier In Fine est octroyé pour 15 ans maximum. Si une valeur minimale est fixée à 21 500 euros, il n’y a en revanche pas de plafond maximum pour le montant de l’investissement.
Il est vivement recommandé à l’investisseur de souscrire une assurance pour protéger ses héritiers. Si ce dernier décède avant le terme du crédit, c’est l’assurance souscripteur qui remboursera la banque. Les héritiers pourront ainsi jouir du bien immobilier mais aussi de l’assurance-vie.